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EUREKA
15 décembre 2014

CÔTE D’IVOIRE/ VIOLATION DES DROITS DE L'HOMME

 

 La justice protège les combattants pro-Ouattara

 

combattants pro ouattara

 

Plusieurs  ONG critiquent aujourd’hui la justice ivoirienne.  Sur 150 inculpés pour les plus graves violations des droits de l’Homme commises  entre décembre 2010 et mai 2011, seules deux appartenant au camp Ouattara ont été indexés par la justice ivoirienne. Plusieurs militaires proches du camp Ouattara, convoqués en octobre et novembre par la justice ivoirienne, ne se sont pas présentés devant les magistrats, alors que leur hiérarchie était prévenue, d’après le rapport. Les organisations de droits de l’Homme soutiennent que ces soldats sont à un niveau ou un autre, protégés par le régime Ouattara. Parmi ceux-ci, des gradés nommément désignés pour leur responsabilité dans le massacre de Duékoué en mars 2011. Un de ces gradés, l’ex-com’zone (commandant de zone) Losséni Fofana, dit "Cobra", dirige désormais la Brigade de sécurisation de l’Ouest, en charge de la sécurité militaire de toute la partie occidentale de la Côte d’Ivoire. En tout cas, les autorités ivoiriennes ne respectent pas les droits de l’Homme et protègent les soldats qui ont commis des crimes les plus abominables. La protection des com’zones, généralement promus après la crise dans la hiérarchie sécuritaire, est régulièrement épinglée par les ONG de défense des droits de l’Homme. Les chiffres officiels imputent au moins 700 morts aux pro-Ouattara durant la crise de 2010-2011, causée par le refus de l’ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de son adversaire Alassane Dramane Ouattara. La justice ivoirienne aux ordres du président Ouattara hésite entre dire le droit en poursuivant les combattants pro-Gbagbo et obéir aux ordres des hommes au pouvoir. Le « besoin de justice » demeure pourtant « total et constitue la meilleure garantie contre un nouveau cycle de violence », dans une Côte d’Ivoire  «encore très polarisée politiquement, selon Patrick Baudouin, président d’honneur de la FIDH, qui défend des victimes.
La réussite du scrutin d’octobre 2015 est jugée primordiale pour la stabilité de la Côte d’Ivoire qui sort d’une décennie de crise politico militaire. Mais on sent que le président Ouattara prépare un autre désordre post-électoral. Des centaines de militants pro-Gbagbo sont en prison sans jugement depuis au moins deux ans. Certains ont entamé une grève de la faim depuis deux semaines et se trouvent dans un état de santé très critique. Mais cela n’émeut pas le président Ouattara et la justice ivoirienne.  Les chasseurs traditionnels continuent de parader avec des armes dans les contrées ivoiriennes menaçant les paysans.

Colbert Kouadjo

 

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