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EUREKA
6 décembre 2014

Violations des droits de l’Homme

CÔTE D’IVOIRE/ Violation des droits de l’Homme : Le ministre  de la Justice, des droits de l’Homme et des libertés publiques accuse et s’accuse

 51 prisonniers grévistes de la faim sont dans une situation très critique après quatre jours de grève à la prison civile de Yopougon. Ils sont hospitalisés à l’infirmerie de la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan(MACA). Ces prisonniers sont accusés par le régime ivoirien d’être proches de l’ancien chef de l’État ivoirien Laurent Gbagbo. Ils sont détenus dans cette prison depuis au moins trois ans sans jugement. Certains sont morts par suite de mauvais traitements (tortures surtout).  Les prisons ivoiriennes sont de véritables mouroirs, des lieux de tortures physiques et psychologiques. Il  n’y a pas d'accès aux médicaments et  à la nourriture.

évacuation

Evauation des grévistes de la faim dans une situation critique....

Les détenus pro-Gbagbo ont entamé la grève de la faim pour protester contre leur détention prolongée et exiger  un jugement.  Certaines organisations comme la coalition des indignés de Côte d’Ivoire continuent de dénoncer la mauvaise pratique de la justice ivoirienne. Elle dénonce « Une justice vraiment lamentable ; les droits de l'homme les plus élémentaires sont bafoués et foulées aux pieds ; la Convention de Genève piétinée, les garanties judiciaires sont tripatouillées ;… » En tout cas la justice ivoirienne inquiète et ne rassure même pas les Ivoiriens. Voilà par exemple le témoignage de Bernard  Oulaï : « j ai mon frère qui est détenu depuis le 18 /05/2012 sans jugement.   Il est cité dans une affaire où il ne se reconnait pas. Mais depuis, toutes les démarches de l'avocat et moi pour le juger sont restées vaines. En 2013, le juge par le biais de son avocat m’a demandé un certificat de résidence pour une mise en liberté provisoire. Malgré toute cette démarche mon frère est resté en prison jusqu’aujourd’hui.  Aujourd’hui, ce sont les greffiers du cabinet qui  me demandent de l’argent  pour sortir simplement le dossier et le juger. C est méchant tout cela.  La justice est pour  tous. En Côte d’Ivoire, la population a peur de la justice… ». Le président de la Coalition des indignés de Côte d'Ivoire (Cici) dirigée par Samba David affirme que la situation des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire « reste alarmante » à cause d’une justice  qui est aux ordres du régime ivoirien. C’est pourquoi, Samba David et la CICI exigent  « la mise en liberté pure et simple  » des détenus politiques taxés d’être proches de l’ancien président Laurent Gbagbo et menacent que « si jusqu'au 18 décembre 2014, les prisonniers pro-Gbagbo ne sont pas libérés, les Ivoiriens prendront leurs responsabilités ». Les violations des droits de l’Homme sont si flagrantes au sein de la justice ivoirienne que même le ministre de la Justice, des droits de l’Homme et des libertés publiques, Gnénéma Coulibaly a été obligé de porter cette critique  sévère contre les autorités judiciaires de la Côte d’Ivoire : «  la détention n’est pas un sujet comme les autres. C’est un sujet relatif aux droits humains qui engage notre conception de l’État de droit. C’est pourquoi le législateur a prescrit des règles strictes afin que la détention d’un citoyen, même pris en flagrant délit soit ordonnée dans le respect de ses droits élémentaires. La détention, qu’elle soit légitime ou arbitraire a de graves conséquences sur la fortune, l’honneur, la dignité et surtout la liberté du détenu (…) Toutes les autorités, notamment le procureures, doivent veiller scrupuleusement à ce que la garde à vue ne dépassent pas la durée réglementaire (…) Les abus procéduraux engagent votre responsabilité personnelle (…) Les longues détentions constituent un gros obstacle pour la Justice. Car, la Justice n’est pas seulement punir…». A qui la faute Monsieur le ministre ? C’est vous qui êtes ministre de la justice donc  les autorités judiciaires sont sous vos ordres. Si la justice ivoirienne ne marche pas bien, c’est parce que vous-même, vous marchez aux ordres du régime ivoirien. Vous êtes le premier responsable du dysfonctionnement de la justice ivoirienne. En tout cas, nous continuons d’interpeler les organisations de défense des droits de l’Homme afin qu’elles se penchent sur ce qui se passe en Côte d’Ivoire.  Sans État de droit, il n’y a pas de démocratie. Sans les libertés, il n’y a pas de démocratie. Sans une opposition politique significative, il n’y a pas de démocratie. Or 480 prisonniers proches de l’ancien président Laurent Gbagbo croupissent dans la seule prison d’Abidjan, sans jugement depuis au moins trois ans. Neuf femmes membres du Collectif des épouses des « détenus pro-Gbagbo », avaient été arrêtées, le mercredi 03 décembre, puis relâchées tard dans la nuit à 22h00 le même jour. Elles manifestaient devant les locaux du ministère de la Justice, des droits de l'Homme et des libertés publiques, au Plateau, pour réclamer la libération ou  l'accélération des procédures engagées contre de leurs époux. Elles ont décidé de faire la grève de la faim en soutien à leurs maris et leurs parents détenus…Nous interpelons le ministre de la Justice, des droits de l’Homme et des libertés publiques sur le sort des prisonniers politiques qui sont en train de mourir dans les prisons ivoiriennes. La mort de chacun de ces prisonniers est une tache noire sur le régime de M. Alassane Dramane Ouattara. Le respect de la vie est au dessus de tout car la vie est au dessus de tous les trésors du monde.

Colbert Kouadjo

 

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Commentaires
C
découvrez la situation des droits de l'Homme en Côte d'Ivoire...
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C
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EUREKA
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