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EUREKA
23 octobre 2014

BURKINA FASO/ VOILA POURQUOI BLAISE COMPAORÉ VEUT MOURIR AU POUVOIR : LE SPECTRE DU TRIBUNAL SPÉCIAL POUR LA SIERRA LEONE

Blaise-Compaore11

 

 Le spectre de Charles Taylor hante vraiment Blaise Compaoré le président du Burkina Faso. Blaise Compaoré  est effrayé par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone qui a poursuivi Charles Taylor devant  la CPI. Si Taylor a été poursuivi c’est que Compaoré  son commanditaire dans cette crise Sierra-léonaise doit attendre son tour.

Entre décembre 1989 et début 1991, la  guerre civile au Libéria bat son plein. La Sierra Leone accepte le déploiement d'un contingent au sein de l'ECOMOG, force interafricaine dominée par le Nigéria qui prive la rébellion dirigée par Charles Taylor,  d'une victoire finale qu'il était à deux doigts de remporter. Charles Taylor décide de porter la guerre en Sierra Leone dans le but de déstabiliser le président Momoh et d'obtenir le retrait du contingent sierra-léonais. Il charge alors  Foday Sankoh de constituer un mouvement de lutte armée, le Revolutionary United Front. Comme on peut le constater la guerre civile de Sierra Leone devient une extension de celle du Liberia. Cette crise fut d’une barbarie incroyable. Par exemple, une offensive massive permet au RUF d'occuper pendant 3 semaines Freetown la capitale Sierra-léonaise. La capitale est mise à feu et à sang lors de l'opération « No Living thing ». Plus de 6 000 morts seront recensés et des dizaines de milliers de personnes quittent la capitale. La résolution 1343 du Conseil de sécurité de l'ONU est votée le 7 mars 2001. Elle décrète un embargo sur les armes à destination du Libéria. Il exige également que Taylor cesse son soutien au RUF et prenne des mesures concrètes pour arrêter le trafic et la vente de diamants provenant de Sierra Leone.

Charles Taylor  est le principal responsable de la guerre civile de Sierra Leone. Il  étend sa domination aux riches provinces diamantifères de Sierra Leone. C'est pour cette raison qu'il a toujours soutenu, militairement, économiquement et politiquement, Foday Sankoh. . En raison des différents crimes commis durant le conflit, notamment des crimes contre l’humanité ainsi que des crimes de guerre,  le Conseil de sécurité de l'ONU décida la création d'un Tribunal spécial pour la Sierra Léone.  Cette guerre civile a fait environ 120 000 morts et  plusieurs milliers de personnes ont été mutilées délibérément, notamment par l'amputation des mains pour les empêcher de travailler et surtout de voter. Plus de 2 millions et demi de personnes (le tiers de la population) ont été déplacés.

BLAISE COMPAORÉ LE CRIMINEL INTERNATIONAL ET BRAS SÉCULIER DE TAYLOR EN SIERRA LEONE ET AU LIBERIA.

         Les mouvements de droits de l’Homme ont vertement révélé la complicité qui liait Taylor et le président Burkinabé dans la crise Sierra Léonaise. Le commandant  nigérian de l’Ecomog Timothy Shelpidy   a dit ouvertement sur les chaines de  radio que tant que  Taylor et Compaoré seraient en vie, l’Afrique de l’Ouest ne connaitrait jamais la paix. Halidou Ouédraogo, Président du Mouvement burkinabé des droits de l’Homme et des peuples, interviewé par Le Patriote du 23 Septembre 2004 a dit : « Nous avons dénoncé la présence du Burkina au Libéria, la présence burkinabé en Sierra Leone. Si vous avez suivi les différends entre le Burkina et le Togo, entre l’Angola et le Burkina et aujourd’hui entre la Mauritanie et le Burkina nous disons qu’il est temps que le Burkina arrête de mener ce type de politique qui le met en danger et toute la sous-région avec » .  De son côté,  François-Xavier Vershave, dans son célèbre livre "Noir silence - Qui arrêtera la Françafrique ?" paru en 2001, soutenait que : « Le Burkina de Compaoré est le parrain central de l’entreprise Taylor-Sankoh… Des officiers de la Force d’interposition ouest-africaine (Ecomog) et particulièrement le général nigérian Timothy Shelpidy, ont évoqué le soutien de l’État burkinabè aux rebelles sierra-léonais. Les mêmes accusations avaient été portées par le journaliste américain James Rupert le 10 janvier 1999 dans le quotidien américain Washington Post. Selon des sources concordantes, les Nations Unies disposeraient désormais de preuves sur le soutien du Burkina aux rebelles de Freetown. Un rapport américain précise, en juillet 1999 : « Récemment, l’Ukraine a envoyé des armes au Burkina Faso, indiquant sur les certificats de destination que ce pays était l’acheteur. Ouagadougou a ensuite cédé les armes aux combattants du RUF en Sierra Leone ». Le même tribunal qui a poursuivi Taylor n’abandonnera pas Compaoré. C’est pourquoi, il craint de quitter le pouvoir. Il veut mourir au pouvoir pour éviter une poursuite devant la CPI.

A cela, il faut ajouter les conditions dans lesquelles ce dictateur sanguinaire est venu au pouvoir. En 1987, c’est la première fois qu’un coup d’État tuait un chef d’État en exercice. Et deux ans après, il y a eu deux autres membres du régime qui ont été tués. Et de 1987 à 1991, c’est  la période la plus sanglante de l’histoire politique du Burkina Faso. Et tout cela, a contraint  une partie de la population sous la coupe menaçante de monsieur Compaoré.

Aujourd’hui, il y a une nouvelle génération qui n’a pas connu 1987, qui a plutôt connu l’histoire de la démocratisation et qui aujourd’hui est prête à s’assumer et à chasser ce criminel international de la tête du Burkina Faso.

Colbert Kouadjo

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